Portrait of Hans-Willy Brockes from ESB
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Gabriele Griessenböck/ESB
INTERVIEW/03/31/2025

Sport strives for comparability, justice and fairness

Hans-Willy Brockes
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Ségrégation des sexes, diversité et équité dans le sport - des thèmes pertinents non seulement pour la Journée internationale de la visibilité des personnes transgenres, le 31 mars, mais aussi pour ISPO Munich et la conférence Sport Brand Media, qui aura des speakers internationaux, du 30 NOV. - 02. DEC. 2025 au salon de Messe München. Dans cette interview, Hans-Willy Brockes, CEO du réseau ESB Marketing, parle du rôle des sponsors dans un environnement sportif de plus en plus diversifié. Mais où en est réellement le sport lorsqu'il s'agit d'égalité et d'inclusion ?

ISPO 2025
Le secteur du sport et de l'outdoor bouge - et nous bougeons avec lui. L'ISPO Munich se rapprochera des besoins de la communauté internationale des affaires sportives. Plus d'espace pour les échanges, des structures claires et de vraies rencontres - voilà ce qui t'attend du 30. NOV. - 02. DÉC. 2025.
Sois de la partie - nous nous réjouissons de pouvoir échanger avec toi !

ispo.com : Pourquoi le sport est-il si fortement différencié en fonction du sexe ?

Hans-Willy Brockes : Le sport aspire à la comparabilité, à la justice et à l'équité. C'est pourquoi il existe différentes classes et catégories pour rendre les compétitions équitables. Celles-ci ne sont pas seulement divisées en fonction du sexe, mais aussi, comme en boxe par exemple, en fonction du poids. De même, les enfants et les adolescents sont classés par âge afin d'obtenir la comparabilité et donc l'équité.

Pourquoi les médias accordent-ils nettement plus de place aux sports masculins qu'aux autres genres ?

Dans des sports comme les sports équestres, les sports mécaniques ou les fléchettes, il n'y a généralement pas de compétitions spécifiques aux sexes, on ne peut donc pas généraliser totalement cette affirmation. Mais bien sûr, le fait que le sport masculin soit "standard" a des raisons historiques. De nombreux sports de compétition étaient historiquement réservés aux hommes. De plus, en raison de différences physiques, les résultats semblent être meilleurs chez les hommes. Au marathon et dans d'autres sports d'endurance, les vainqueurs masculins arrivent le plus souvent avant les femmes. En général, on ne peut pas dire que le sport féminin est meilleur en fonction du sexe, mais il est souvent différent et, à mon avis, plus attrayant, par exemple dans le football ou le tennis. Mais ce n'est pas forcément le cas de tous les médias.

Le sport masculin a une plus grande visibilité que le sport féminin - il y a des raisons historiques à cela.
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Norbert Braun/unsplash

En 2025, n'est-il pas scandaleux que les sponsors paient régulièrement des sommes de sponsoring nettement inférieures pour les performances identiques des femmes que pour celles des hommes ?

On ne peut pas dire cela. Les sponsors ne paient pas de manière générale en fonction du sexe, mais selon des critères tels que l'efficacité publicitaire, l'image et les possibilités de positionnement. C'est pourquoi il existe de grandes différences entre les disciplines sportives. Des sommes plus importantes sont versées dans le football, le tennis et la formule 1 que dans des sports comme le badminton ou le volley-ball. Il en va de même pour le tennis féminin par rapport au badminton. Le sponsoring est toujours une mise en balance de la portée, de l'approche du groupe cible et du storytelling.

Quel rôle joue le thème transgenre dans le sport et dans quelle mesure s'agit-il d'un domaine passionnant pour les sponsors ?

Le thème transgenre est complexe et fait l'objet d'un débat sous l'angle de l'équité. Il concerne surtout les femmes transgenres qui souhaitent concourir dans des disciplines féminines. Dans le sport de haut niveau, il n'y a pratiquement pas d'athlètes transgenres* de niveau mondial. Les sponsors ont rarement abordé le sujet jusqu'à présent, car ils pèsent soigneusement leur engagement. Il pourrait toutefois y avoir un potentiel dans certains secteurs comme l 'habillement, la mode ou les articles de sport.

Déconseilleriez-vous à un sponsor de parrainer des athlètes* transgenres ou même de promouvoir ses propres compétitions ?

Oui et non. Tout dépend du message que l'on veut faire passer. Dans le contexte actuel, il est important de bien évaluer les groupes cibles et le transfert d'image possible. Dans certains secteurs, un engagement ciblé peut avoir une grande portée. Il est toutefois important de garder à l'esprit que les entreprises poursuivent des objectifs économiques et que si l'engagement permet ensuite de décourager d'autres groupes de clients, cela n'est pas recommandé.

Quelle est l'attitude des sponsors vis-à-vis de l'orientation sexuelle des sportifs et des sportives ?

L'orientation sexuelle est une affaire privée. Si quelqu'un rend son penchant public, c'est une facette de la personnalité que l'on sponsorise. Cela peut être positif ou moins avantageux. En fin de compte, il s'agit d'atteindre des objectifs économiques et de ne pas s'aliéner les groupes cibles de l'entreprise. Pas mal d'entreprises s'intéressent au fort pouvoir d'achat de la communauté LGBTQ+ et s'adressent à elle par des mesures de marketing ciblées. Mais cela reste l'exception dans le sponsoring sportif.

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